Thursday 15 September 2011

Plongée

Après deux années sans plongée bouteille, j'attendais avec impatience de pouvoir de nouveau respirer dans un détendeur et de découvrir les fonds marins typiques d'eaux froides tempérées - arctiques.

Une amie nous ayant laissé sa voiture, nous sommes partis avec Kévin (collègue breton et niveau 4 de plongée) le matin du côté de Trinitay Bay pour plonger dans un cimetière de baleines et l'après-midi du côté de Conception Bay pour profiter d'un site abrité et d'un fond d'algues coralligènes (le passage de l'ouragan Irène sur les Grands bancs de Terre-Neuve le même jour entraîna une forte houle le long des côtes).

Première plongée à South Dildo (je sais nom de commune quelque peu...disons original). Cette petite commune était autrefois une place "forte" de la chasse à la baleine. Les baleines harponnées à proximité des côtes étaient ensuite dépecées dans cette usine de transformation.



Une fois dépecées de leur viande et de leur graisse les carcasses de baleines étaient rejetées à la mer et ce à quelques mètres du bord et une vingtaine de mètres de fonds. Cela offre maintenant une opportunité de plongée assez rare et facilement accessible pour n'importe quel plongeur.

Préparation de la plongée et revêtement de la combinaison étanche.

Cette plongée revêtait un autre caractère unique pour moi. C'était en effet ma première plongée en combinaison étanche. Pour les non-initiées, une combinaison étanche permet d'être habillé dessous, les seules parties mouillées de votre corps étant les mains et la tête. Cela offre un gros avantage dans les eaux froides comme ici (eau à 6°C pour la première plongée, 10°C pour la deuxième). Une autre spécificité d'une combinaison étanche est qu'il y a de l'air dedans, air qui va subir des changements de pressions avec la variation de profondeur. La plongée pouvant en règle générale se résumer par une gestion des variations de volume d'air et donc du contrôle de la flottabilité, avoir de l'air sous sa combinaison signifie avoir un deuxième volume d'air à gérer (en plus de celui contenu dans le gilet stabilisateur). Cela a pour conséquence une certaine perte de repères lors de la première plongée...D'autant plus que le volume d'air coincé sous la combinaison, se ballade des bras aux pieds en fonction de votre position sous l'eau...


Kévin (en humide) et moi (en étanche) avant la plongée.

Revenons au site de plongée. Celui-ci s’avéra assez intéressant par son originalité, mais quelque peu décevant par son côté "décharge" et son substrat hypoxique.

Voici une vidéo du site réalisée par le club / centre de plongée local.



Pour la deuxième plongée, nous avons échangé nos combinaisons et je me retrouvais avec un matériel plus familier. Cette plongée fût assez rocambolesque, entre la houle, le manque important de plombage pour Kévin (il revêtait une étanche aussi pour la première fois et a sous-estimé le surplus de plomb qu'une étanche nécessite) et la perte d'une palme nous avons bien rigolé...

Nous avons quand un peu profité d'une superficie impressionnante d'algues coralligènes, de la présence d'un loup de mer Atlantique (Anarhichas lupus, attention cela n'a rien à voir avec le bar, Dicentrarchus labrax, appelé loup en méditerranée), d'un homard et de nombreux poissons plats (plies et soles).